La Porsche Spyder 981, issue des rêves les plus fous

Lorsque Porsche a annoncé le lancement du Spyder 981, elle a prolongé le rêve là où ne nous l’attendions pas (ou si, secrètement). Comme le disait Marc Joly, notre rédacteur en chef “dans nos rêves les plus fous, jamais nous n’aurions imaginé que Porsche ose mettre le moteur de la 911 dans le Boxster.” Mais impossible n’est pas Porsche… Le constructeur a conçu le Spyder 981 avec le 6 cylindres à plat de 3800cm3 de la 991 Carrera S. Cette dernière dispose d’une puissance de 400 ch tandis que le Spyder embarque 375 ch. La différence s’évalue dans les valeurs de puissance et de couple entre les modèles. Le Boxster Spyder (plus couramment appelé Spyder, l’appellation Boxster n’apparaissant nulle part sur l’auto), produit 375 ch à 6700 tr/min et 420 Nm entre 4500 et 6000 tr/min. De son côté, la Porsche 991 Carrera S installe 400 ch à 7400 tr/min et 440 Nm à 5600 tr/min. Rassurez-vous, nous ne nous lançons pas dans un comparatif mais montrons simplement qu’un flat 6 de 911 dans un Boxster, c’est de la folie, et nous adorons ça. Par ailleurs, le Spyder a la particularité d’être un modèle allégé (1315 kg) disposant d’une capote manuelle, elle-même allégée et décapotable en quelques secondes. 

Les injecteurs sont gérés électroniquement et envoient à la milliseconde près la quantité d’essence nécessaire à la combustion en fonction du régime moteur, du couple délivré et de la nécessité de limiter les rejets de gaz à effet de serre. Sachez-le, la quantité d’essence est optimisée grâce à l’injection de l’essence à une pression de 120 bars directement dans les cylindres, ce qui permet d’avoir un mélange air-essence plus frais et par conséquent plus riche. D’autre part, l’énergie du Boxster Spyder est réduite grâce à un récupérateur d’énergie électrique au freinage qui recharge l’alternateur, ce qui apporte davantage d’énergie électrique pour les systèmes électroniques. 

Le Spyder 981 s’apparente à un parfait rapport prix-plaisir-qualité qui procure autant de sensations au niveau de la conduite, que de la sonorité. 

À la rédaction, qui de mieux placé que Marc Joly pour nous parler des sensations procurées par le Spyder? Bon nombre d’entre vous connaissent Nemo, la Porsche de Marc qu’il considère être la Porsche de sa vie. Pour vous faire part d’une anecdote personnelle, j’ai eu l’opportunité de réaliser les routes de la côte d’Opale sur le siège passager, aux côtés de Marc. Ses talents de conduite liés au son envoûtant du Spyder ont bercé mon cœur de passionnée qui s’en souvient encore et s’en souviendra longtemps. 

De son côté, Marc Joly confie: “Je ne prétendrai jamais qu’il s’agit de la meilleure des Porsche, je dis juste que c’est celle qui me correspond le plus.” Lorsque ce modèle est sorti, Marc n’a pas mis longtemps à se décider, réellement, il a fallu une seule journée. À l’époque, pour moins de 100.000€, Porsche offrait la possibilité de s’offrir l’un des meilleurs rapport prix/plaisir de l’histoire. “Ce n’est pas une 911, mais le Spyder est exceptionnel. C’est l’une des Porsche les plus amusantes. Son allure, sa sonorité et son comportement me correspondent totalement. J’aime les voitures de sport pures et dures. D’ailleurs, dans mon Spyder, je n’ai que la climatisation de base. Je n’ai ni radio (pourquoi faire ?), ni tout autre équipement. J’apprécie aussi le plaisir de capoter et décapoter en moins de 30 secondes. Finalement, c’est la Porsche de ma vie.” Par ailleurs, l’engouement du Spyder est tel que le Porsche Club Spyder-Speedster est né, organisant des sorties. Son état d’esprit voué au plaisir se résume ainsi: “bien calé dans les baquets, vous êtes à peine assis dedans que vous vous sentez revivre, prêt à vivre de nouvelles aventures à son volant.” 

Pour tout savoir sur les Boxster et Cayman 981/718, rendez-vous dans l’encyclopédie n°2 rédigée par Thomas Schenck, actuellement disponible en kiosque. Pour retrouver le guide d’achat du Spyder 981, rendez-vous dans le n°363. Vous pouvez aussi retrouver la version digitale des magazines et des hors-séries en souscrivant à l’abonnement et profiter des anciens numéros. 

Par Charlotte Bazaille