Essai de la Porsche Taycan GTS, est-ce vraiment une bonne affaire ?

LE sujet qui revient à chaque fois que nous parlons de modèle électrique est l’autonomie. Fabien a parcouru 750 kilomètres en trois jours pour réaliser l’essai de ce Taycan GTS. Nationales, villes, autoroutes et petites routes, aucune n’a été oubliée pour un avis complet. 

Porsche annonce une autonomie de 458 km sur sa fiche constructeur (autonomie que vous pouvez d’ailleurs estimer selon vos déplacements sur le site de Porsche). Les chiffres sont réellement à prendre avec des pincettes car après avoir parcouru 750 kilomètres, le bilan tombe. La consommation moyenne de l’ensemble du voyage représente 25,6 kWh/100 km, au-dessus des 22,4 kWh/100 annoncés par Porsche. Sans surprise, c’est sur les petites routes que la consommation a été la plus élevée et sur autoroute que le Taycan GTS consomme le moins (avec régulateur). 

Le PCM (Porsche Communication Management) annonce les bornes de recharge ainsi que leur puissance. Il vous permet aussi de calculer l’itinéraire pour s’y rendre. Il existe différentes bornes de recharges dont certaines permettent une charge rapide. C’est le cas de Fabien qui s’est rendu à une borne du réseau Ionity de chargeurs rapides. En moins de 24 minutes, la batterie est passée de 38% à 84% permettant de gagner 170 kilomètres d’autonomie. Malheureusement, il n’est pas rare de tomber sur des bornes hors service ou déjà utilisées. Ce sont les aléas de l’électrique qui peuvent compliquer votre voyage. Au quotidien, le problème est moindre puisqu’en ayant connaissance de vos points de recharge habituels, vous n’aurez pas de mauvaise surprise. Les choses se compliquent lorsque vous partez “à l’aventure” et il est préférable de repérer les bornes avant de partir de chez vous afin de vous éviter tout stress inutile. Après tout, la maîtrise, c’est la clé. 

Fort de ses 598 ch, le Taycan atteint le 0 à 100 en 3,7s. Avec ses quatre modes de conduite disponibles et plusieurs réglages spécifiques, le Taycan GTS permet de s’adapter à votre usage. La Porsche Taycan GTS se distingue des autres versions par le “Porsche Electric Sport Sound”, qu’il est possible de désactiver. 

Chez Porsche, la principale différence entre une version S et une version GTS se trouve dans les équipements. Bien sûr, la puissance n’est pas identique et la sonorité varie. Mais lorsque l’on pense GTS, on pense équipements. Il est vrai qu’avec une Porsche Taycan 4S, il est tout à fait possible de se rapprocher du Taycan GTS. La principale différence se trouve dans le prix. Le Taycan GTS est affiché à 137 847€ (prix de départ, hors options) tandis que la version 4S coûte 111 602€. Comptez tout de même la batterie Performance Plus, de série dans la version GTS qui ne vaut pas moins de 5568€. Pour le bouclier avant Sport Design et les jupes latérales Sport Design, comptez 4056€ pour l’ensemble. Les phares matriciels teintés à LED PDLS+ coûtent 2214€. Le Taycan GTS dispose de nombreuses autres options de série comme les sièges Sport + ou le Pack Sport Chrono. Si les équipements sont à la hauteur de ce que l’on attend d’une version GTS, l’écart de prix avec une Porsche Taycan 4S équipée comme un Taycan GTS n’est pas si important que cela. 

Bien que très équipée, la Porsche Taycan GTS manquerait de certaines options qu’il vous est bon d’ajouter. Notez par exemple le PDCC Sport (Porsche Dynamic Chassis Control Sport) à 3300€ et de nombreuses autres options qui peuvent facilement faire grimper le prix final de votre Porsche. À titre informatif, le modèle présenté sur les photos et qui a servi pour l’essai du n°378 embarque 43 776€ d’équipements additionnels.

Finalement, l’image des deux modèles n’est pas totalement la même. Ainsi, libre à vous de vous tourner vers un modèle très équipé ou de configurer un 4S à votre guise. 

Retrouvez l’essai complet de la Porsche Taycan GTS rédigé par Fabien Caron dans le n°378 de Flat 6 actuellement disponible en kiosques. Vous pouvez aussi retrouver la version digitale du magazine en souscrivant à l’abonnement et profitez des anciens numéros.

Par Charlotte Bazaille