4 anecdotes sur la Porsche 911 Turbo

Cette année, nous célébrons les 75 ans de la marque Porsche ainsi que les 60 ans de la mythique 911. Cette dernière est dévoilée pour la première fois au salon de Francfort en septembre 1963 avant d’être baptisée 911 en novembre 1964. Elle est d’ailleurs commercialisée depuis la fin de l’année 1964.

Le premier concept de la Porsche 911 Turbo est présenté en 1973 à Francfort sur la base d’un cabriolet (qui n’existera d’ailleurs jamais sous cette forme). La “vraie” 911 Turbo définitive fait son apparition en 1974 au salon de Paris. Nous entrons alors dans le 50ème anniversaire de la 911 Turbo avant de fêter officiellement l’année prochaine son demi-siècle d'existence.

Ces années d’existence ont été rythmées par des modèles mythiques. La première 3.0 reste gravée dans l’histoire puisqu’elle est la première et l’une des plus rares. Par ailleurs, la 930 de 1989 à la réputation sulfureuse et la 964 Turbo 3.3 Leichtbau (la seule Turbo de l’histoire à avoir mélangé l’esprit RS à celui de la Turbo) ont marqué toute une génération et continuent de faire rêver. En parlant de rêve, la 964 Turbo 3.6, modèle d’exception, constitue le fantasme de nombreux passionnés.

La 911 Turbo puise sa source dans le monde de la compétition. Il en fallait 500 pour une homologation en bonne et due forme mais il y en aura finalement bien plus. Porsche avait besoin d’un modèle plus performant en GT, d’où l’envie d’exploiter la technologie turbocompressée. Néanmoins, le constructeur de Stuttgart fait rapidement le choix de lui donner les atouts d’une vraie GT taillée pour la route plutôt qu’un modèle dédié à la piste. 

Les dernières générations telles que la Porsche 911 (992) Turbo, la 991 Turbo et Turbo S se montrent à l’aise sur piste. Pour une utilisation dédiée au circuit, certains se tournent plus aisément vers la GT3, réputée pour être une pistarde. Pourtant, nos chronos prouvent que les 911 Turbo n’ont pas à rougir des GT3, bien au contraire, puisqu’elles sont devant pour ce qui est des accélérations et des reprises. Là n’est pas l’idée de faire un comparatif mais rappeler que la Turbo puise son origine dans les entrailles sportives de la marque et que, bien que privilégiée sur route, elle sait aussi se révéler sur circuit. Atmo ou turbo, c’est à vous de choisir. 

Sur les premières 911, le temps de réponse était très long. Marc Joly dans le n°273 l’explique : “Tant que le turbo n’était pas en route, l’auto était assez molle, et d’un coup la puissance arrivait grâce au turbo. C'est à ce moment-là qu’on avait l’impression de recevoir le fameux coup de pied aux fesses. C’est ce qui a fait la légende de la 911 Turbo. Depuis, modèle après modèle, Porsche n’a jamais cessé de travailler le sujet pour réduire ce temps de réponse, notamment en passant au biturbo sur la génération 993. Il suffit d’y penser : plutôt que d’attendre qu’un gros turbo se mette en route, les motoristes se sont dits que deux petits seraient plus vifs et plus réactifs. Le temps de réponse n’existe plus du tout aujourd’hui, en tout cas sous sa forme initiale.”  

De ce fait, il est aujourd’hui plus facile de conduire une Turbo qu’autrefois. D’ailleurs, nous pourrions tenir ce discours pour l’ensemble des modèles. Prendre le volant d’une ancienne a un charme particulier dont les sensations sont radicalement différentes des récentes. 

Pour la 930 ou la 964 Turbo, le temps de réponse important nécessite une anticipation qui n’existe (presque) plus sur les modernes. La notion d’anticipation est toujours présente puisque la puissance a tout de même tendance à arriver plus fortement que sur une atmo.

Globalement, à l’achat, les 911 Turbo sont les plus chères de la gamme, hormis quelques rares modèles et les séries limitées. 

Le prix annoncé pour une 992 Turbo est aujourd’hui de 201 438 € auquel il faut ajouter 30 000 € pour la version S. À titre de comparaison, la 992 GT3 est affichée à 182 167 €, soit 20 000 € de moins. Pour les Porsche d’occasion, le discours est le même, les Turbo se trouvent toujours dans la fourchette haute des cotes. Néanmoins, les récentes décotent plus rapidement que les anciennes, notamment parce qu’elles sont plus nombreuses sur le marché. Mais le phénomène a tendance à s’inverser depuis l’instauration du malus sur les modèles neufs.

Côté consommation, et même si cela peut paraître banal de le présenter ainsi, tout dépend de votre conduite. Notons tout de même une consommation plus importante qui s’avère naturellement bien plus conséquente si vous avez le pied lourd, quelque soit la génération. Sur autoroute ou à vitesse constante, sa consommation reste raisonnable mais toujours plus gourmande que certains modèles de la gamme.

Pour ce qui est des frais d’entretien, là aussi, il faut compter plus, dans une certaine mesure. Son coût d’entretien est environ 1,5 fois plus élevé que celui d’un modèle atmosphérique. Celui-ci comprend notamment le remplacement des turbos à effectuer autour des 100 000 km sur les modèles plus anciens. Par ailleurs, les Porsche 911 Turbo sont des modèles très fiables, généralement même plus que les modèles atmosphériques. 

Porsche aime parler de la 911 Turbo comme la voiture de sport la plus aboutie de toutes, performante et généreusement équipée. Les propriétaires de Turbo partagent le même discours, lorsque l’on goûte à la Turbo, il est difficile de revenir en arrière. Chers propriétaires de Porsche 911 Turbo, qu’en dites-vous ?

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Par Charlotte Bazaille