Né à Londres en 1935, c’est sur le circuit de Silvertone qui Victor « Vic » Elford découvre la compétition automobile, lorsque son père l’emmène assister au premier grand prix de Formule 1 de l’après-guerre. C’est à l’âge de 27 ans qu’il débute la compétition automobile. Nous sommes en 1961 et Vic Elford pilote une Mini en rallye amateur. En 1963, il décroche son premier soutien officiel d’un constructeur : Ford lui confie une auto. Mais, fatigué par les abandons à répétition en raison du manque de fiabilité des Ford, c’est vers Porsche qu’il décide de se tourner à la fin de la saison 1966.
Il décide de persuader Porsche de lui confier une 911 pour courir en rallyes, mais à Stuttgart, on n’est guère convaincu par le potentiel de la 911 dans cette discipline. À force de ténacité, Elford obtint le prêt d’une 911 pour le Tour de Corse. En arrivant sur place, le pilote tombe des nues : la 911 est ici, prête à courir, mais aucune pièce de rechange n’est prévue ! « Une Porsche ne casse pas », lui répond-on. Ambiance… Il signa alors ses premiers faits d’armes. Vic Elford décroche une 3e place inattendue au Tour de Corse 1967. C’est peut-être à ce moment qu’à l’usine, on commence à se rendre compte du potentiel de la 911 sur toutes les surfaces. Le reste de l’année 1967 fut du même acabit pour Vic Elford qui continue de briller dans les rallyes : victoire au Lyon-Charbonnières puis au Rallye des Tulipes, mais il se fait remarquer aussi en endurance. Malgré tous ces résultats honorables, Vic Elford attend encore LA victoire qui le fera rentrer dans l’histoire du pilotage.