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L’essai de la Porsche 911 (992) GT3 RS, la reine de série sur circuit

Le 11/10/2022

Dans Porsche 911

Les premiers essais de la Porsche 911 type 992 GT3 RS ont eu lieu ces derniers jours sur le circuit de Silverstone. Si jusqu’ici nous avions pour seules ressources les communiqués de Porsche, c’est aujourd’hui sur un avis de journaliste que nous découvrons les premiers tours de piste de la nouvelle GT3 RS.

Le système de DRS sur la Porsche 992 GT3 RS

Voilà plusieurs semaines que la Porsche 992 GT3 RS a été dévoilée. Époustouflante et littéralement brutale dans un contexte qui parle de restrictions, elle brise toutes les règles. Inutile de s’en cacher, c’est un véritable plaisir pour les yeux et pour notre passion. Mais jusqu’ici, nous ne voyions que ses lignes envoûtantes et les vidéos de Porsche. Laurent Pinel s'est rendu sur le circuit de Silverstone afin d’essayer la nouvelle Porsche 911 GT3 RS

La reine, la véritable pistarde des voitures de série, n’a pas une grande différence de puissance avec la 991 GT3 RS phase 2, la caractéristique principale de la Porsche 992 GT3 RS repose sur l’aérodynamisme. Son aileron pour le moins imposant fonctionne de pair avec des volets actifs situés dans le fond plat, en amont des roues avant et intègre un DRS : un système de réduction de la résistance à l’air, comme l’on retrouve sur les Formule 1. Ce système est géré directement au volant, avec un bouton qui permet l’ouverture en 35 centièmes de secondes. Laurent Pinel ajoute que le système se déclenche automatiquement lorsque le régime moteur dépasse 5 500 tr/min, que la vitesse excède 100 km/h et que la 911 subit moins de 0,9 g d’accélération latérale. Cela réduit l’appui aéro et favorise par conséquent accélération et vitesse de pointe. Concrètement, le DRS se ferme dans les courbes ainsi qu’au freinage, scotchant véritablement la Porsche au sol, pour une stabilité effarante. Finalement, il contribue aussi selon Porsche à une réduction de la distance d’arrêt de 2,5 mètres lors d’un 200 km/h à 0.

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De l’aérodynamisme et des molettes au volant de la 911 GT3 RS

Porsche propose un différentiel réglable, disponible depuis les molettes du volant. Il permet de générer plus ou moins de différence de vitesse entre les roues arrière gauche et arrière droite. Et si le pilote le souhaite, l’ajustement opère différemment lors des décélérations et lors des relances. La Porsche 992 GT3 RS associe obligatoirement son 4.0 litres à la boîte auto à 7 rapports, commandée par des palettes au volant (en magnésium) à rappel magnétique. Pas de boîte méca donc pour la dernière GT3 RS. 

Toujours depuis le volant, Porsche a intégré un dispositif de réglage de suspension accessible. Laurent l’affirme: “le conducteur/pilote peut, en dissociant les essieux avant et arrière, ajuster la raideur en compression, indépendamment du réglage de la détente. Chaque paramètre s’ajuste selon neuf positions prédéterminées ; cela permet de régler la fermeté de l’amortissement selon le type de circuit, voire la météo. Malheureusement, avec seulement quelques tours de pistes sur un tracé que nous découvrions, nous n’avons pas ressenti d’énormes différences d’un réglage à l’autre.” 

Sortons de l'habitacle et intéressons-nous à l’aérodynamisme de la Porsche 992 GT3 RS. Ses déflecteurs ont pour fonction de diriger l’air chaud extrait du radiateur vers le côté, laissant ainsi l’air ambiant filer le long du pare-brise, longer le pavillon et alimenter l’admission. Porsche a réalisé un travail important sur la circulation de l’air autour de la 992 GT3 RS, ajoutant d’ailleurs des baguettes aérodynamiques de chaque côté du toit. Au niveau des ailes arrière, les ouïes ne servent plus à ventiler le moteur mais contrôlent le flux d’air. Aucun détail ne semble oublié, pas même la carrosserie allégée, faite de composite renforcé de carbone, au niveau des ailes avant, du capot, des portes, du toit et de l’aileron.

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L’essai de la Porsche 911 GT3 RS sur le circuit de Silverstone

Chaussée humide, portions rapides, rien ne résiste à la Porsche 992 GT3 RS. Sa tenue de route est excellente, Laurent Pinel décrit: “La RS semble plaquée, comme pressée par les doigts d’un enfant jouant avec ses Majorette. Lors de nos essais sur le circuit de Silverstone, où la pluie fait souvent son apparition entre deux averses, même l’arrosage automatique subtilement orchestré par les nuages n’a pas semblé affecter le comportement de cette 911. Elle s’est contentée d’élargir gentiment la courbe dans les portions sinueuses, avec progressivité et parcimonie, mais en demeurant toujours prévenante et efficace. Capable de générer 860 kg d’appui à 285 km/h, elle en fournit déjà un peu plus de 400 à 200 km/h. C’est plus qu’aucune autre 911, et autant qu’une « vraie » voiture de course de la catégorie GT3.” Si le journaliste présent lors de l’essai partage son ressenti sur la GT3 RS toute de Signalyellow vêtue (entre autres couleurs de la 992 GT3 RS), niveau démonstration c’est Timo Bernhard, double Champion du monde en endurance et deux fois vainqueur des 24 Heures du Mans, qui a assuré le spectacle. Le fauve a pu dévoiler son potentiel, équipée de Michelin Pilot Sport Cup 2 R. 

Quelques semaines après sa sortie, un premier constat s’impose. Si la Porsche 992 GT3 RS est prête à engloutir des kilomètres de circuit, il sera plus difficile de prendre la route des vacances avec. L’absence de coffre se ferait ressentir, néanmoins les acheteurs n’ont absolument pas été freinés par cela. Le prix n’a d’ailleurs pas été déterminant non plus, preuve en est, les modèles ont tous été vendus. 

L’article complet sera lisible dans le n°380 de Flat 6 Magazine, disponible en kiosques le 28 octobre 2022. 

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Par Charlotte Bazaille