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Porsche 911 Carrera 3.2 cabriolet, si jeune ! “Votre Porsche, votre histoire”

Le 10/02/2024

Dans Porsche 911

Dix ans après avoir obtenu son permis, ce passionné s’est offert sa première voiture. Il a opté pour une Porsche 911 Carrera 3.2 cabriolet rouge, alors qu’il n’avait que 28 ans. Voici son histoire.

Une histoire qui commence au Mans

Hugo est un jeune porschiste qui a réalisé son rêve à 28 ans. Aujourd’hui âgé de 30 ans, il profite de sa Porsche 911 3.2 cabriolet sur sa terre natale. Il raconte : “J’ai été élevé au Mans et je n’ai jamais manqué une édition des 24h (hormis celle de 2020 à huis clos). Comme beaucoup de personnes, j'ai eu ce rêve de conduire puis de posséder une Porsche. L’histoire de Porsche au Mans est tellement liée à la ville et à la course des 24 Heures que ça laisse rêveur. C’est iconique pour moi. Pour autant, je n’ai pas baigné dans un environnement familial très "bagnolarde". J'ai toujours dit que le jour où je m'achèterais une voiture, ce serait une sportive, ancienne et décapotable.” Accroché à ce rêve, Hugo a eu son permis à 18 ans et 1 mois.

Pourtant, il aura fallu attendre 10 ans pour qu'Hugo achète sa première voiture. En effet, le jeune passionné a déménagé dans différentes grandes villes européennes et n’avait pas la nécessité d’acquérir une voiture. Lorsqu’il est revenu vivre en France, il s’est mis en quête de trouver sa première auto. Alors que sa famille l'interrogeait sur celui-ci, ce passionné regardait secrètement les Porsche. Il confie : “La première voiture que j’ai achetée, c’était une Porsche. Au départ, ce n’était pas dans mes plans, je ne pensais pas pouvoir en acquérir une si jeune. J’ai beaucoup économisé, et en 2021, j'ai eu la possibilité de réaliser mon rêve. J'ai sauté le pas à 28 ans et 1 mois, soit pile 10 ans après l’obtention de mon permis. Pour acquérir ma Porsche, j’ai regardé les offres disponibles en Angleterre, pays dans lequel j'ai vécu. Je recherchais une 911 Carrera 3.2. Puis j’ai trouvé ce modèle cabriolet rouge de 1988 chez un professionnel. J’ai attendu plusieurs mois avant de franchir le pas. Nous étions dans une conjoncture mondiale difficile. C’était la première année du Brexit et le pays se soumettait encore à des restrictions covid strictes. Quelle aventure pour aller chercher la voiture ! Mais j’y suis arrivé. J’ai pris un aller simple pour l’Angleterre. J’ai dû m’isoler pour respecter les restrictions. Cette période a finalement joué en ma faveur. Il était compliqué de se rendre en Angleterre alors certains professionnels n’importaient plus des voitures anglaises. La voiture est restée en vente plusieurs mois, ce qui m’a permis de l’avoir à un bon prix.” 

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Porsche 911 Carrera 3.2 cabriolet de l’Espagne à la France

Ce porschiste confie que sa 911 Carrera 3.2 cabriolet a déjà énormément voyagé. Avant lui, elle n’a connu qu’un propriétaire qui l’a achetée neuve en Espagne. Ce dernier l’a par la suite rapatriée en Angleterre. Hugo déclare : “Je détiens tout l’historique du véhicule. Ainsi, je sais qu’il n’y a eu qu’un unique propriétaire qui l'a acquise neuve en Espagne en 1988. Il l’a gardée toute sa vie. Elle n'était pas parfaite, il y avait quelques points de rouille et une fuite d’huile. Néanmoins, l'essentiel était là : un moteur fabuleux, des sensations de conduite inégalées et sans assistance, les cheveux au vent en plus.”  Hugo avait déjà eu l’opportunité de conduire des Porsche lors de track experiences. Naturellement, ces journées de roulage proposent des stages sur des voitures modernes. La surprise fût grande (et très positive) lorsqu’il a pris le volant de sa Porsche pour la première fois. Il a parcouru plus de 1000 kilomètres d’une traite pour la ramener au Mans !  

Dès son retour en France, ce porschiste a souhaité corriger les défauts de sa voiture grâce à l’aide d’un ami. Il raconte : “Avec un ami mécano habitué à travailler sur de nombreuses Porsche à moteur avant (il a une 924 et une 944 qu'il a remis en état lui-même), nous nous sommes efforcés de lui rendre une seconde jeunesse. Hormis la carrosserie, cet ami a pu m’aider à la remettre comme neuve. C’était une superbe expérience. Les quelques pièces à changer ont été changées, l'embrayage un an après également (ce n’est pas une mince affaire mais une vraie fierté une fois le travail accompli) et c’est reparti.”  Depuis deux ans, cette 911 Carrera 3.2 accompagne Hugo pour des sorties plaisir. 

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Porsche 911 carrera 3 2 cabriolet

Une passion partagée

Ce jeune porschiste fait partie des nombreux passionnés qui n’hésitent pas à prêter leur voiture à des personnes curieuses de monter à bord. Il confie : “Dès que quelqu’un s’intéresse à ma voiture, je n’hésite pas à lui proposer de conduire ou l’emmener sur le siège passager. Bien souvent, ils refusent, par peur de conduire une Porsche (et encore plus une ancienne). J’aime faire partager cette sensation de prendre le volant. Pour moi, c’est normal de conduire cette voiture, mais cela ne veut pas dire que les émotions que je ressens sont altérées. Il n’y a pas d'aide à la conduite, pas de direction assistée, les pédales sont dures et le changement de vitesse est difficile. J’aime la connexion directe qu’il y a avec cette 911 3.2. Elle est brute et sans filtre. Il y a un véritable lien entre la voiture et le conducteur. L’odeur du cuir à l’intérieur, c’est comme à l’époque. C’est familier pour moi, puisque c’est ma voiture. Mais je mesure la chance que j’ai de l’avoir.

Hugo a récemment rejoint le Porsche Club Le Mans. En parallèle de sorties club, il réalise de grands trajets pour voyager. Il témoigne : “Je profite pleinement de cette voiture 100% plaisir lors de road trips en Europe. Il y a quelques mois, je suis parti de Paris par les petites routes pour me rendre en Espagne, à Alicante. Rien n’était planifié. J’avais ma carte Michelin pour suivre les routes vertes, et c’est tout. C’était que du bonheur ! Je réalise aussi des sorties circuit. Elles sont de plus en plus rares sur la piste, alors j’ai tendance à emmener la mamie du groupe. Certains me disent qu’ils n’osent pas rouler, c’est dommage. Je les encourage à se faire plaisir en allant sur circuit.”  

Le jeune porschiste conclut : “Pendant deux ans, cela a donc été ma seule et unique voiture. À force de faire du circuit, l'envie d'avoir une voiture encore plus performante m'a fait passer le cap d'acquérir un Cayman S 987 phase 2 en 2023, mais sans vendre ma 911. J'espère ne jamais devoir m’en séparer !

Je remercie grandement Hugo pour son histoire et ses nombreuses anecdotes de vie. Rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode de “Votre Porsche, votre histoire” avec un nouveau propriétaire et une nouvelle Porsche. N'hésitez pas à nous partager vos histoires par mail : cbazaille@flat6editions.fr

Porsche 911 carrera 3 2 cabriolet rouge
Porsche 911 carrera 3 2 cabriolet flat 6 magazine

Photos : DR

Par Charlotte Bazaille