Rien à voir donc avec le modèle de série dévoilé à Paris. Habillée d’une élégante teinte vert foncé métallisée et sobrement désignée sous l’appellation « Porsche Turbo », la « 930 », qui doit sa désignation à son moteur 3 l développant 260 ch, est présentée, comme le stipule l’écriteau placé au pied de l’estrade sur laquelle trône l’auto, comme « une luxueuse Grand Tourisme utilisable tous les jours ». Ce qu’elle est ! Dotée d’un nouveau volant trois branches recouvert de cuir, de moquettes épaisses, d’une sellerie spécifique mêlant cuir et tissu, de vitres électriques, d’un auto radio à cassettes avec ses quatre haut-parleurs, d’un essuie-glace arrière et de phares anti brouillard à l’avant, la nouvelle 911 Turbo a tout d’un haut de gamme. A l’extérieur, la ligne fait sensation. Les ailes avant sont élargies de 60 mm à l’avant et de 120 mm à l’arrière pour abriter des jantes Fuchs de respectivement 7’’ et 8’’ de large pour un diamètre de 15’’. Il y a surtout cet énorme aileron arrière en queue de baleine, qui bien que plus petit que celui équipant la Carrera RS 3.0 interpelle et fait immédiatement rêver le public. Il abrite une entrée d’air supplémentaire afin de refroidir le turbo. Les nouveaux pare-chocs à soufflets, apparus en 1974 sur les versions atmosphériques pour répondre aux exigences réglementaires américaines, font bien sûr partie de la panoplie. Les performances sont de tout premier ordre avec 250 km/h en pointe et un 1000 m DA abattu en 24 secondes ! Pour l’époque, c’est remarquable.