Présentée en première mondiale le 5 octobre 1972 au salon de l’Auto de Paris, la 911 Carrera RS 2.7 suscite immédiatement un grand intérêt auprès du public et de la presse. Il faut dire qu’avec son spoiler avant aérodynamique, conçu pour y loger un radiateur supplémentaire, ses ailes arrière élargies, son inédit aileron arrière en queue de canard, ses bandes latérales colorées portant en lettres cursives le nom « Carrera » et assorties aux jantes Fuchs, La 911 Carrera RS ne passe pas inaperçue ! Mais la grande force de cette voiture, c’est sa polyvalence. Bien que conçue initialement pour la compétition, la 911 Carrera RS est parfaitement utilisable au quotidien. Mieux, elle permet de « déposer » toutes les sportives de l’époque, que ce soit sur routes sinueuses ou autoroutes (non soumises aux limitations de vitesse !) pour un prix de vente de 36 500 DM, qui reste inférieur à celui des sportives de l’époque que sont la Jaguar Type E ou la Mercedes 350 SLC. En somme, le beurre, l’argent du beurre et la cerise sur le gâteau.
Inutile de dire que les 500 exemplaires initialement prévus pour obtenir l’homologation en catégorie Grand Tourisme Spéciale (Groupe 4) seront rapidement vendus. Conscient de ce succès le constructeur prolongera la production et ce seront finalement 1590 exemplaires qui sortiront des chaines de l’usine de Stuttgart, permettant au passage l’homologation de la 911 Carrera RS 2.7 en Groupe 3 où elle obtiendra un nombre conséquent de succès. Légère et puissante, agile et nerveuse, belle et intimidante, fiable. La Carrera RS coche toutes les cases de la voiture de sport ultime et incarne à la perfection l’outil idéal du Gentleman Driver : venir par la route et repartir par la route avec sa voiture de compétition. Même en 1973, une Porsche, c’est fait avant tout pour rouler !