Malgré ce que les apparences laissent paraitre donc, la 997 GT2 tient plus du fauve que de la tranquille GT taillée pour tracer l’autoroute en toute quiétude. Même si Porsche l’a voulue relativement discrète, son comportement et ses performances l’apparentent plus à une 997 GT3 suralimentée qu’à une 997 Turbo optimisée. Comme sur la GT3, la suspension pilotée PASM abaissée possède deux modes : Normal et Sport. Ce dernier, particulièrement verrouillé se destine à la piste. Les trains roulants à la manière de la GT3, sont réglables : hauteur de caisse, carrossage, parallélisme et rigidité des barres stabilisatrices peuvent être adaptés à un usage circuit. Les freins, des PCCB (Porsche Ceramic Composite Brake) avec disques carbone/céramique sont livrés de série. Reconnaissables à leurs étriers jaunes à 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière, ils mesurent respectivement 380 et 350 mm. Le coût de leur remplacement étant pharaonique, vérifiez scrupuleusement leur état si vous envisager l’achat d’une GT2 ! Les pneus, des Michelin Sport Cup sont particulièrement adaptés aux Track Days et n’apprécient que modérément les chaussées humides. Repensez aux 530 ch qui déboulent sur les seules roues arrière et vous comprendrez vite que la 997 GT3 est à utiliser en connaissance de cause ! Heureusement, le PSM (Porsche Stability Management) reste présent pour veiller au grain, mais sachez que si vous le déconnectez totalement, il ne se réactivera pas en cas de freinage d’urgence comme sur les autres 997. A vous de maitriser ! Enfin, pour finir de vous convaincre que la 997 GT2 est une vraie pistarde déguisée en voiture de route, sachez qu’elle ne pèse « que » 1440 kg comparés aux 1585 kg de la 997 Turbo, ce qui porte son rapport poids/puissance de 3,30 kg/ch pour la Turbo à 2,72 kg/ch pour la GT2. C’est sans doute la Porsche qui cache le mieux son jeu : Docteur Jekyll et M. Hyde incarnés dans une seule voiture !