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Porsche 911 Carrera 3.2 : intérêt justifié ?

Le 20/04/2021

Dans Porsche 911

Dernière de la lignée des type G, la Porsche 911 Carrera 3.2 représente pour beaucoup un « must », bien aidée il est vrai par une solide réputation de fiabilité. De quoi justifier une cote toujours soutenue ? C’est ce que nous allons voir.

Porsche 911 Carrera 3.2 : l’aboutissement d’une lignée

Née en 1963 avec un flat 6 de 2 l, la Porsche 911 « classic » a toujours évolué par petites touches. Par des évolutions mécaniques successives, elle aboutira à la très désirable 911 Carrera RS 2.7 de 1973 de 210 ch. Il faudra attendre 1974 pour voir apparaitre une première « vraie » évolution stylistique avec l’apparition des fameux pare-chocs à soufflets (voulus par les autorités américaines pour absorber les petits chocs), du capot court et du bandeau rouge marqué du logo Porsche qui unit les deux feux arrière. On parle alors de 911 Type G. Bien que la 911 Carrera 2.7 Type G, produite en 1974 et 1975, partage le même moteur que sa glorieuse ainée, Il faudra attendre le millésime 1983 (!) pour que la 911 atmosphérique dépasse enfin la puissance de 210 ch de ces dernières avec la très appréciée 911 Carrera 3.2, qui par une augmentation modeste de sa cylindrée (passage de 3 l pour la 911 SC à 3.2 l) et l’adoption d’une injection moderne développe 231 ch. 

Porsche 911 type g sc cabriolet blanc arriere

Porsche 911 Carrera 3.2 : une ancienne de l’époque des « Youngtimers »

C’est tout le paradoxe de la 911 Carrera 3.2. Bien que produite jusqu’en 1988 (voir 1989 pour les 930 Turbo et les Speedster 3.2), la 911 Carrera 3.2 est bien une voiture ancienne, sans comparaison avec ses concurrentes des années 80. Pas d’ABS, pas de direction assistée, un embrayage qui demande un peu de force et une pédale de frein qui réclame un peu de doigté. Les suspensions font encore appel aux fameuses barres de torsion apparues sur les VW Coccinelle et les Porsche 356. Vous l’avez compris, la 911 Carrera 3.2 n’est pas très technologique pour l’époque, à l’inverse d’une Porsche 928, et, à part une injection Bosch moderne, vous ne serez pas embêté par une électronique omniprésente qui n’était pas toujours parfaitement maitrisée dans ces années-là. Un bon point si vous êtes garagiste dans l’âme ou si vous faites entretenir votre 911 Carrera 3.2 par un spécialiste indépendant qui a l’habitude de travailler sur ces voitures. En bref, n’attendez pas de cette voiture des prestations de voiture actuelle ou même de « youngtimer », vous serez déçu. Par contre, les performances sont de tout premier ordre avec le 0 à 100 abattu en 6,1 s, un 1000 m en 26,8 s et une vitesse de pointe qui culmine à 245 km/h. Et puis il y a surtout ce caractère moteur et cette sonorité incomparable qui la rendent si attachante. 

Porsche 911 type g carrera 3 2 cabriolet face profil violet

Porsche 911 Carrera 3.2 : une réputation de voiture indestructible, mais…

…Mais qui demande un certain suivi. Bien que galvanisée, la carrosserie de la 911 Carrera 3.2 peut rouiller (baie de pare-brise, bas de portes etc…), les joints peuvent durcir (boîte, carter, etc…) et entrainer des fuites d’huile, la distribution par chaine doit être régulièrement contrôlée pour éviter une destruction du moteur et les vidanges nécessitent un volume d’huile conséquent en raison du carter sec. N’oublions pas que nous avons affaire à une voiture de près de 40 ans qui ne donnera le meilleur d’elle-même que si elle a été correctement entretenue, factures à l’appui, d’autant plus que le kilométrage est difficilement vérifiable. Ces précisions prises en compte, foncez si vous en convoitez une, elle ne vous apportera que du bonheur et la certitude de posséder un peu du mythe Porsche, avec à la clé une cote qui restera toujours soutenue.

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